Le monde est une scène

Si le monde est une vaste scène de théâtre, si les gens que je croise sont des figurants, si ma famille, mes amis, mes amours sont des partenaires de jeu, quel est mon rôle?

MA SCENE : la ville de Nice : le décor est splendide : soleil, ciel bleu, mer, montagne, nature et villages alentours… Je ne changerais de lieu pour rien au monde.

LES FIGURANTS : ce sont les touristes en été et les Niçois tout au long de l'année. Peu chaleureux au premier abord, ils partagent, quand on les connait mieux, la bonne humeur des Marseillais que j'adore ! 

LES PARTENAIRES : la famille : présente en toute circonstance, malgré des points de vue divergents, nous restons unis. Les amis et alliés : peu nombreux, ils disparaissent au fil des ans, tandis que d'autres font leur entrée. Ils sont le reflet de ce que j'aime en moi. Ils sont ma force pour avancer, aller à ma rencontre. Les 

Les ennemis et obstacles : de longue date ou récents, ils jouent la même partition, celle de me faire trébucher devant la ligne d'arrivée ou celle de me freiner dans mes actions. Ils sont ma part d'ombre que je ne vois pas ou dont je me détourne malgré moi et qu'il me faut pourtant rencontrer si je veux me connaitre. Ils sont ma faiblesse, mon démenti, ma peur d'avancer. Hypocrites et fourbes, j'ai craint parfois leur remarques, leurs reproches autant que j'ai craint mon adhésion à leur vision de moi-même, à leurs projections si subjectives et déformantes de ma réalité. 

Les partenaires sont tous essentiels et participent à cet accueil, cette reconnaissance du soi primordial, sans fard. Une reconnaissance intime de l'infini que je suis et des limites dans lequel cet infini s'incarne. Voir mes limites me libère du OUI absolu et m'offre le NON salvateur dans un espace relatif.

Le oui et le non relatif (liés à la nature du moi), quand ils sont reconnus, offre un espace ouvert au OUI absolu et à l'infini que je suis dans un contexte limitatif. Je suis alors libre de laisser s'exprimer cet infini en moi dans le respect des limites de ma condition. C'est un alliage puissant qui transforme et qui reconnait ce qui est possible pour moi à chaque instant de cette évolution.

LE SCENARIO ou LA PIECE : ils ne s'écrivent pas sans moi. Même si je ne me souviens pas d'en avoir écrit certains passages. Lorsque nous sommes enfants, nos parents nous soufflent les répliques par le biais des formules de politesse, des convenances, des interdits, de leurs attentes à notre sujet… Nous apprenons notre texte par cœur et nous le récitons à notre environnement social immédiat dans le but d'être reconnus, appréciés et accueillis tandis que l'école nous enseignent à mémoriser des pages de savoir théorique que nous régurgitons comme si ce savoir était le fruit de notre expérience propre.

Même si à l'adolescence nous remettons en question les choses apprises, nous y revenons pour la majorité d'entre nous lorsque nous devenons parents à notre tour et que nous entrons dans la vie active. .

LE CADRE et LA LOI : définissent nos droits pour un mieux vivre ensemble et toute une série de règles morales qui délimite notre liberté d'action dans le respect de la liberté d'autrui.